Les bagarres en promenade

Un des gros syndicats pénitentiaire de la Talaudière se fend d'un communiqué pour se plaindre de la violence des détenus, lors de bagarres en promenades, et d'agressions de surveillants. Les surveillants qui agressent les détenus, évidemment pour eux ça n'existe pas... Alors que récemment un des leurs a été condamné pour avoir tabassé un détenu lors d'une fouille, et que ce genre de traitement n'est pas exceptionnel...

Au sujet des bagarres en cours de promenade, plusieurs détenus font le même constat : les surveillants regardent de loin, les bras croisés, en attendant de comptabiliser les dégâts. Parfois, des personnes sont blessées, mais n'ont pas accès aux soins nécessaires. Par exemple, lors d'une bagarre en promenade, un détenu a eu le bras cassé, et il a été ramené en cellule, malgré ses demandes de soins, ses plaintes et sa souffrance visible. Il a demandé aux surveillants d'être amené à l'hôpital, mais ils l'ont laissé attendre jusqu'au lendemain.
Le résultat c'est qu'il a gardé des séquelles, et l'administration pénitentiaire en est aussi responsable.

Bien évidemment aussi, quand un détenu est blessé dans ces conditions, l'administration ne prend pas la peine de prévenir les proches. Dans certains cas, on pourrait même se dire que ça ne les dérange pas vraiment que des détenus se blessent les uns les autres...

Par contre les matons instrumentalisent les galères des détenu.es dans leur propre intérêt pour mettre en avant leurs revendications, toujours les mêmes : plus de sécuritaire. Notamment plus de fouilles, ce qui amènera forcément plus de détenus au mitard, par exemple pour la possession de téléphones portables...
Car la réalité c'est que le sort des détenus, la matonnerie s'en fout royalement.